LA POLYNESIE… AUTREMENT
ILES DE LA SOCIETE
TUAMOTU
Camping sur l'atoll de Tikehau (archipel des Tuamotu)
Nous avons fait connaissance avec la Polynésie pendant les 2 mois de l’été 2001 : ce premier contact nous a laissé entrevoir toutes les possibilités qui s’offrent au voyageur un peu curieux et pas trop pressé, au-delà des stéréotypes habituellement mis en avant.
Le problème, c'est que peu de gens reviennent en Polynésie... D'abord la distance (et donc le prix du billet d'avion) : aller en Polynésie depuis la France, cela représente quasiment 2 voyages : Paris/Los Angeles puis Los Angeles/Papeete. Ensuite, sur place, la carte de crédit chauffe : un petit bungalow pour deux en demi-pension chez l'habitant, c'est en moyenne 85 euros/jour, sans aucun luxe car on ne parle évidemment pas là des bungalows sur pilotis, les pieds dans le lagon bleu. Vous payez le décor (fabuleux), les sourires (absolument charmants), la gentillesse (tout à fait spontanée) et votre rêve enfin réalisé. Sans oublier les transferts, car il faut bien en sortir de votre bungalow (remarquez, l'auto-stop fonctionne bien...), ni les sorties sur le lagon au son de l’ukulele, qu’on n’aura pas manqué de filmer pour vous vendre ensuite l’enregistrement. Bref, la journée vous est revenue à un peu plus de 200 euros...
Comme vous réalisez que vous êtes en train de vous faire essorer (certes, avec votre consentement), vous vous dites que vous ne remettrez plus jamais les pieds en Polynésie parce qu'en plus, vues comme ça, toutes les îles se ressemblent et que vous les avez toutes « faites », grâce au pass inter-îles…
Et c'est bien dommage ! car l’hospitalité polynésienne n’est pas un vain mot et aucune île ne ressemble à une autre.
Nous avons effectué un 2e séjour pendant l’été 2004. Lorsque nous sommes revenus à Huahine, les Polynésiens se sont exclamés : "mais… habituellement, personne ne revient !" (tu m’étonnes…)
Nous avions en effet pris conscience, lors de notre premier séjour, que pour profiter pleinement de la beauté des lagons polynésiens, il fallait disposer quotidiennement d'une embarcation. Totalement découragés et frustrés de revenir trempés et épuisés après avoir pagayé 1/2 heure dans le clapot du lagon avec les "baignoires en plastique" habituellement louées aux touristes, nous sommes donc revenus avec cette fois, dans nos bagages, nos propres kayaks de mer, pliables, légers et maniables. Pour l'anecdote, tous ceux qui nous ont croisés sur les lagons -y compris les Polynésiens en pirogue- nous ont proposé de les racheter !
Nous sommes bien conscients que c'est là UNE façon de faire, qui nous a procuré une incroyable liberté et une merveilleuse autonomie. C'est à cette condition que nous avons pu séjourner deux mois en Polynésie sans faire sauter la banque, les prix au quotidien pour se nourrir (dans les épiceries, pas les restos) n'étant pas plus élevés que dans d’autres îles comme La Réunion par exemple. Et s'il est vrai que le choix est parfois restreint, surtout dans les Tuamotu, les portions de plats cuisinés sont, elles, généreuses et dignes d'un appétit polynésien !
Un voyage comme celui-là demande un minimum de préparation : si l'on veut se sentir libre sur place, il faut avoir le maximum d’infos en main et au moins un schéma d’itinéraire qui, de toute façon, sera bousculé. Car les contretemps peuvent être nombreux : rotation de navire modifiée (priorité au fret, pas aux voyageurs), navettes supprimées ou réquisitionnées à cause d'un problème sur une île, bateau parti avant ou après l’heure prévue, etc... Sans oublier la météo car le choix de la période est également déterminant : l'idée d'y passer les fêtes de Noël est séduisante mais il faut savoir qu'en cette saison les pluies peuvent être fréquentes et abondantes... et qu'en dehors des activités de plein air, les distractions sont rares voire inexistantes dans la majorité des îles.
Ci-dessous 2 liens : le premier pour une tendance météo, le 2e pour un aperçu en direct :
http://fr.weather.com/weather/local/FPXX0001
http://www.tahitinuitravel.com/webcam/borabora/default.asp
Pour notre part, nous retournerons en Polynésie (Marquises, Australes, Gambier) car y séjourner est un vrai bonheur.
Si cette destination vous tente également, n’oubliez pas :
- le Lonely Planet : véritable mine d’infos pratiques, indispensable pour préparer votre voyage et pour consulter sur place ;
- un bon répulsif type Cinq sur Cinq (le traditionnel Off est un peu léger) car les endroits paradisiaques et tranquilles sont presque toujours infestés de moustiques ;
- de consulter sur internet plusieurs sites essentiels concernant les transports car ils conditionnent totalement vos séjours dans les îles, en fonction de leur fréquence et de leurs horaires :
http://www.airtahiti.aero/horaires.php
http://www.letahititraveler.com/islandguide/tahititransferries.asp
http://www.cerdini.com/tahitifenua/transport.html
D’autre part :
- éviter une arrivée à Papeete le week-end (marché fermé, ville morte et difficulté à louer une voiture qui vous assure, sur Tahiti, la possibilité d’être autonome et de bivouaquer où bon vous semble) ;
- se munir de 2 cartes de crédit pour des retraits d’espèces doublés (dans les îles dotées de banque…). Cash impératif dans beaucoup de cas. ;
- protéger vos appareils numériques dans des sachets congélation à renouveler quotidiennement car l’humidité et la salinité de l’air ne pardonnent pas ;
- en période d’hiver austral (juillet-août) la météo est stable : en moyenne 26/28° le jour, 20/22° la nuit mais avec petite averse brève presque quotidienne (surtout la nuit) ;
- préférer des vêtements « techniques » et légers au coton qui ne sèche pas ou, pour les femmes, adopter le paréo, tout à fait adapté ;
- prévoir des sandales pour marcher au bord et dans l’eau afin d’éviter toute blessure dûe au corail (problèmes d’infection et de cicatrisation) ;
- emporter votre matériel de snorkeling, y compris des gants ;
- varier les moyens de transport et privilégier les déplacements de nuit (bateau) : on arrive le matin à destination en ayant économisé une nuitée (gain de temps et d’argent) ;
- acheter les souvenirs "classiques" au marché de Papeete juste avant le départ (grand choix et prix inférieurs à ceux pratiqués dans les îles).
Enfin, pour ceux qui envisagent un voyage "en autonomie" :
- des boules type Quiès sauveront la plupart de vos nuits (ronfleurs dans les dortoirs, nombreux coqs et chiens, fracas des vagues sur le récif) ;
- légère et très peu encombrante, une moustiquaire individuelle (+ ficelle et 2 pitons à vis) s'avèrera d'un grand confort : bien souvent les bungalows en sont dépourvus ou bien elles sont trouées.
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Vous y trouverez certainement matière à réflexion et sans doute de quoi établir un choix.